Bryan Bourque

Le streak de 4000 km d'un coureur de Fredericton

Par Donald Wade | Janvier 2021

Après la naissance de son fils au mois d’août 2019, le volume d'entraînement de Bryan Bourque a considérablement diminué en raison du manque de sommeil et des responsabilités supplémentaires qu'un nouveau-né apporte aux parents. Au début de la nouvelle année, il a décidé de courir tous les jours pendant le mois de janvier pour relancer son entraînement. Le coureur Marc Gallant de Saint John a d’abord remarqué son streak de janvier et l'a invité à participer au défi de course d'une année. Quelques autres les ont rejoints et ont tenté de courir tous les jours en 2020, mais la plupart ont abandonné après un certain temps. Bourque n'avait jamais essayé de streak auparavant ; cette aventure a donc été et formatrice puisqu'il a réussi à parcourir 4000,1 km dans l'année, enregistrant chaque distance sur Strava.

Au fur et à mesure qu'il progressait dans son défi, Bryan réalisait que sa gestion du temps était obsolète. Il y avait des jours où il devait courir très tard dans la nuit ou plus tôt le matin. Généralement, il préférait courir tôt le soir, surtout en hiver lorsque les sentiers enneigés sont éclairés par le ciel nocturne. Il a ajouté: « Je trouve qu’il est plus amusant de courir dans des conditions difficiles, donc la météo ne me dérange jamais vraiment. La chaleur / l’humidité peut-être, mais il existe plusieurs façons de rendre agréable une course dans ces conditions ! ».

Sa plus longue distance a été de 48 km dans la boucle du circuit de Fundy avec une course quotidienne moyenne de 15 km, alors qu’une journée de course normale il courait en moyenne 8 km. En temps normal, Bryan aime s'entraîner et courir des ultra-marathons. « Cela répond à la définition classique du plaisir de type 2 : misérable au moment des faits mais jugé amusant après réflexion », dit-il.

Bryan n'a jamais vraiment eu de problèmes de motivation. « La seule nuit où j'ai été tenté d'abandonner a été celle où j'ai appris que ma course A prévue pour l'année avait été annulée. Je me préparais pour cette course depuis 5 ans, c'était donc un coup dur pour moi », confie-t-il. Cependant, l’annulation de son Plan A de la course Capes 100-mile au Cap-Breton, est devenue une bénédiction déguisée, car elle l’a aidé à redécouvrir la raison pour laquelle il courait. « Bien que j'apprécie la journée de course, j'ai trouvé que, la plupart du temps, courir sans but a changé la façon dont je me sentais quand je sortais courir. Alors que dans la plupart des courses je me concentrai sur l'impact qu’elles auraient sur mon entraînement, celles-ci devenaient davantage un moment de plaisir, une occasion de passer du temps dans les bois et une forme de méditation qui m'a réellement aidé à traverser la pandémie jusqu'à présent », a-t-il ajouté.

Bourque a tenté une course virtuelle au printemps, mais elle ne lui a pas procuré les liens personnels qu’il retrouve dans les courses. Il n'a donc participé à aucune course virtuelle par la suite. « Pour moi, les courses sont avant tout des rassemblements sociaux avec en prime le plaisir de type 2 », a-t-il dit. Quant à l'entraînement croisé, il n'en a fait aucun, concentrant ses efforts sur sa streak.

Selon cet ultra-marathonien, il n’a pas compté sur les rétroactions ou les encouragements d'amis coureurs pour continuer son parcours ; il considérait cela comme un défi personnel. Il a dû compter sur sa propre force et sa résilience pour poursuivre son objectif. En août, il a attrapé un mauvais rhume qui l'a ralenti pendant quelques jours sur la distance minimale de 2 km qu’il devait parcourir pour maintenir son streak.

Bourque admet que son streak d'un an a nécessité beaucoup de dévouement de sa part mais il est très heureux d'avoir pu atteindre son objectif. Il attribue son succès à l’appui de son épouse pendant ce défi. «J'ai beaucoup de chance d'avoir une femme qui me soutient dans ma folle obsession de la course à pied, même si elle ne la comprend pas», dit-il. Mais il admet qu’il devait aussi être flexible pour répondre aux besoins de ses proches.

Bryan Bourque vit à Fredericton avec son épouse, Amy et son fils Evan.